vendredi 22 janvier 2016

REAO, un atoll des Tuamotu



son peuple n'avait aucune connaissance de la guerre...



Reao, son nom signifie Joyau du Monde
Les colons la nommèrent Clermont-Tonnerre

Luxuriante, riche en taro et ape (arums),
Reao était habitée par un peuple paisible qui n'avait aucune connaissance de la guerre

Un jour des guerriers arrivèrent de Tatakoto (Battement qui résonne) et de Nukutavake (flotte qui avance)
à bord de grandes pirogues de guerre,
armés de lance.
Ils débarquèrent à Reao et furent accueillis sans méfiance par les habitants
Ils s'installèrent dans l'île sans en demander au peuple l'autorisation et se mirent à vivre à ses dépens.
Leur but était de faire des habitants leurs esclaves et ils se montrèrent très agressifs.

C'est alors que se manifesta Taihuka (mer sans limites)
Taihuka était un arii.
Il était un géant.
Il était réputé pour son énorme tête et pour sa bravoure
Il rassembla un groupe d'hommes et les forma aux tactiques de combats de l'ennemi

C'est ainsi que l'ennemi reçut une raclée mémorable de la part de ces guerriers nouvellement formés par le géant Taihuka.
Les guerriers de Tatakoto et de Nukutavake s'enfuirent dans leurs pirogues pour ne plus jamais revenir à Reao...





mardi 19 janvier 2016


Le peùe des amants



la toile est de Miriama Bono


Le peùe des amants

Ils dorment peut-être

On ne sait pas

Ils sont sous le tifaifai

Il fait froid

Lorsqu'ils entrent dans le bonheur d'aimer

Il fait froid

Lorsqu'ils entrent dans la douleur d'aimer

L'amant ferme les yeux

Tout bas il lui dit je le veux

Elle répond je ne veux pas

que ça s'arrête

La lune est sur la natte

dessinée par des nuages affolés

Il la serre dans ses bras

Je veux te serrer contre moi

Tout le temps

Sa tête est contre sa poitrine

Elle entend les battements de son cœur

Maintenant elle sait

La mer est dans le cœur de l'amant. 


Rai Chaze

mardi 12 janvier 2016


I do not have any photo

this is nothing but a vision 

or experience

a state

between lucidity

and slumber



Midnight Poetry


she had a moonlit scarf

when she was sad

she'd wrap it around her hips

and dance her way to the stars

way up there

where she could see

here and there

the islands

shining

on her beloved moonlit Sea


Rai Chaze







jeudi 7 janvier 2016

journal de voyage / notes

En route pour Bangkok



le 28 Janvier 2011



J'ai quitté Tahiti le 27 Janvier, un mercredi, au petit matin. Mihia m'a déposé à l'aéroport à 5h30. Mon gentil frère, Thierry, était là pour me tenir compagnie jusqu'au dernier moment. Tant et si bien que, lorsque je suis revenue à la porte d'embarquement (l'embarquement était censé avoir lieu à 7h00) les portes étaient déjà fermées. Il était 7h10 ! L'un des agents m'a fait des remontrances comme on pourrait en faire à un sale gosse. Oh comme je déplore cette génération mal élevée et étrange.

Plus loin les autres agents furent plus sympathiques et m'accueillirent avec sourires.

J'ai eu la surprise de rencontrer Isabelle Montillier et son compagnon Frédéric qui prenaient le même avion que moi. Alors que nous montions les marches qui mènent à l'avion, Frédéric nous a photographiées. Ils vont s'installer à Bali pour environ deux années. Quel bonheur!


Dans l'avion je me suis trouvée assise près d'un Australien, un charmant professeur de sciences qui venait de passer des vacances avec sa famille à Moorea. Il était très bavard et nous avons beaucoup conversé. Les six heures de vol sont passées très vite.

Nous nous sommes séparés à Auckland où Isabelle et Fréféric s'arrêtaient se reposer une nuit avant de continuer leur voyage.

J'ai embarqué à bord de Thai Airways pour la Thaïlande. L'avion n'était qu'à moitié plein. Et j'avais une rangée entière à ma disposition. J'ai pu m'allonger et dormir. Quelle grâce.

Suchaya, ma belle-fille, avait eu la délicatesse de téléphoner à l'Hôtel Novotel où j'avais réservé une chambre pour la nuit. Donc je n'avais plus qu'à suivre ses directions: aller au Gate 4, prendre la navette de l'hôtel et me laisser conduire au Novotel.

Quel hôtel luxueux! Wow! J'ai pris un long bain dans la baignoire, me suis lavée et frottée de la tête aux pieds, ai bien dormi, mais hélas pour me réveiller un peu tôt, vers 3 heures du matin.

A six heures, j'étais au restaurant pour le petit-déjeuner. Quelle ne fût ma surprise de voir qu'il était déjà bondé de monde. Les asiatiques sont des lève-tôt. Je me suis amusée à les observer et à deviner leur ethnie: japonais, chinois, laotiens, népalais, etc.... non, je n'étais pas encore douée pour cet exercice, mais c'était amusant de s'y essayer. Il y avait aussi des hindous, et d'autres ethnies que j'avais du mal à définir.

Après le petit-déjeuner, j'ai fait une marche pour digérer. J'ai visité l'hôtel. J'ai trouvé ses jardins près de la piscine magnifique. On en vient à oublier qu'on se trouve à l'aéroport que seule la tête de la Tour de contrôle émergeant au-dessus des cinq étages de l'hôtel nous rappelle.

De retour dans ma chambre, j'ai regardé la télé: moi qui n'en ai pas chez moi. C'était amusant de regarder les infos du monde entier, du Japon, de Thaïlande, Londres, Usa, France, CNN, etc... Au bout d'une heure, j'ai toujours le même sentiment: la télé chez moi, je n'y tiens pas.

Mon téléphone a sonné !!! Qui pouvait bien m'appeler, ici, en Thailande ? Peut-être la réception ? C'était Suchaya! Elle me téléphonait de Tahiti pour s'assurer que tout allait bien.

dimanche 3 janvier 2016

Les Mythes



Le Mythe du bon sauvage


Les écrits des premiers navigateurs ont estimé la population du littoral de Tahiti à environ 300.000 habitants. Pour Moorea, c'était pareil.

Ils ont basé leurs calculs sur le nombre de pirogues de guerre et de voyage qui pouvaient transporter jusqu’à plusieurs centaines de personne chacune.

Ils ont omis d'inclure dans leurs calculs les peuples des montagnes et des vallées. 

On peut imaginer qu'à l'intérieur des terres vivait une population aussi nombreuse voir plus importante lorsqu'on considère le nombre de vestiges, de marae et plate-formes d'habitations qu'on y trouve.

A la veille de la prise de possession par la France, on ne comptait plus que deux mille tahitiens.
Ils ne sont pas tous morts de maladie, ça c'est le mythe du bon sauvage. 

Notre dernier Roi, Pomare V, aurait avec son entourage de Arii et de Chefs retourné le problème dans tous les sens dans le but majeur de mettre un terme au génocide du peuple maohi.
Il est probable que le traité d’annexion fut signé pour assainir l'hémorragie.