Avec le vent
Mon ami le vent
danse depuis l'aube
explosent de joie les carillons du jardin
Il tourbillonne dans les plis de ma vie
traverse mon intimité
et les secrets de mes nuits
Avec toi je danserai dans les vents
tu cueilleras ma liberté
ma chaleur, mon amour
Je danserai ma folie
Écoute le vent
chanter les montagnes et les océans
Il murmure les rivières
et la tendresse de tes caresses
effleurement invisible
dans nos cheveux
sur mes seins
et nos cœurs
Le vent me parle de toi
de ton regard,
de tes mots chuchotés
pressés
contre mes lèvres, mon souffle,
de ta main sur ma hanche.
Il a vu ma tête se renverser d'extase
Une fois encore, vivre le vent
Mon ami le vent
danse depuis l'aube
explosent de joie les carillons du jardin
Il tourbillonne dans les plis de ma vie
traverse mon intimité
et les secrets de mes nuits
Avec toi je danserai dans les vents
tu cueilleras ma liberté
ma chaleur, mon amour
Je danserai ma folie
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Nua et la mer
poème dédié à ma soeur Nua
partie le 4 Mars 2016
Avant l’aube
Nua se lève
Elle va vers la mer
Sur le sable encore humide de rosée
Elle s’assoit
Respirer la brise
Sentir ses caresses
Regarder la mer
Couleurs vives et intenses
Nouvelles à chaque heure
Bleu sombre, turquoise puis dorée
Magnifiées par le vent
Qui se couche sur les vaguelettes
Le soleil se lève
Cavale dans le ciel
Répand sur le lagon
Milles éclats de jade
Nua se déshabille
se lève, s’étire,
Marche sur le sable
Jusqu’à l’eau
Ses pieds s'enfoncent dans le sable
Puis dans l’eau
Jusqu’aux chevilles
Lorsque la mer est tiède
Lorsque son corps
S’est teinté d’or
Nua entre dans l’eau
Jusqu’au ventre
Jusqu’à la taille
Jusqu’à ses seins
Puis elle plonge
Puis elle flotte
Sur le dos, elle regarde le ciel
Elle offre son corps
A tout l’univers
Son âme
Au Créateur
Avant l’aube
Nua se lève
Elle va vers la mer
Sur le sable encore humide de rosée
Elle s’assoit
Respirer la brise
Sentir ses caresses
Regarder la mer
Couleurs vives et intenses
Nouvelles à chaque heure
Bleu sombre, turquoise puis dorée
Magnifiées par le vent
Qui se couche sur les vaguelettes
Le soleil se lève
Cavale dans le ciel
Répand sur le lagon
Milles éclats de jade
Nua se déshabille
se lève, s’étire,
Marche sur le sable
Jusqu’à l’eau
Ses pieds s'enfoncent dans le sable
Puis dans l’eau
Jusqu’aux chevilles
Lorsque la mer est tiède
Lorsque son corps
S’est teinté d’or
Nua entre dans l’eau
Jusqu’au ventre
Jusqu’à la taille
Jusqu’à ses seins
Puis elle plonge
Puis elle flotte
Sur le dos, elle regarde le ciel
Elle offre son corps
A tout l’univers
Son âme
Au Créateur
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Histoire de mort sur Papeete
à mon ami Michel KO
Ils sont à la galerie du Musée de Tahiti
L’expo a pour thème la mort
Il a l’air d’un artiste
avec sa chemise trop grande et fripée
enfilée sur un t-shirt aux longues manches.
Elle, en robe tapa jusqu’aux chevilles
La manche glissant sur l’épaule
Une couronne de fleurs rouges au poignet
et sur les cheveux.
Elle penche la tête sur le côté,
plisse les yeux
comme pour avoir une perspective différente
de ce tableau si abstrait
de l’artiste qui signe KO.
Une œuvre peinte sur du contre-plaqué
avec des monstres de la mort
partout sur la ville de Papeete.
On ne fait plus la différence
entre eux et les humains.
Leurs yeux et leur bouche sont trop grands.
Elle les regarde,
Elle entend les êtres bleus solliciter l’artiste
et soudain elle a peur.
Elle se sent petite, toute petite,
comme la fois où elle roulait en montagne
en jeep de guerre
avec son grand-père
qui conduisait en la portant sur ses épaules
tandis qu’ils longeaient les précipices.
Je veux descendre, criait-elle.
Apprends à ne pas avoir peur, répondait-il.
Si elle glissait de ses épaules
il ne pourrait pas la rattraper, se disait-elle
Elle tomberait tout en bas du précipice.
Mort.
L’artiste a-t-il eu peur de ces monstres bleus ?
A- t’il dessiné sa peur, son cauchemar ?
Les a-t-il rencontrés lorsque, les yeux exorbités par la faim,
il mendiait dans les rues de Papeete
une misérable petite pièce de cent francs,
que personne ne voulait lui donner,
ou, lorsque désespéré, il peignait sur du carton
ramassé au fond des poubelles
juste au-dessous des aliments jetés
par ceux qui mangent sans faim ?
Furent-ils ceux qui envahissent ces nuits
où l’on rêve de poisson à la crème
et de frites ?
Et comme la petite marchande, on craque
la dernière allumette pour fumer
son dernier taho, son dernier joint
Le dernier mégot,
Le dernier rêve
La flamme s’est éteinte, il reste
les êtres bleus aux bouches
et aux yeux trop grands
grimaçant devant sa face.
Mort.
Tu as peur de la mort ?
demande l’artiste à la chemise trop grande
et fripée.
Non, répond-elle en faisant un geste dans l’air
de sa main à la couronne rouge
Mais je préfère ne pas être là
quand elle arrivera.
Ils sont à la galerie du Musée de Tahiti
L’expo a pour thème la mort
Il a l’air d’un artiste
avec sa chemise trop grande et fripée
enfilée sur un t-shirt aux longues manches.
Elle, en robe tapa jusqu’aux chevilles
La manche glissant sur l’épaule
Une couronne de fleurs rouges au poignet
et sur les cheveux.
Elle penche la tête sur le côté,
plisse les yeux
comme pour avoir une perspective différente
de ce tableau si abstrait
de l’artiste qui signe KO.
Une œuvre peinte sur du contre-plaqué
avec des monstres de la mort
partout sur la ville de Papeete.
On ne fait plus la différence
entre eux et les humains.
Leurs yeux et leur bouche sont trop grands.
Elle les regarde,
Elle entend les êtres bleus solliciter l’artiste
et soudain elle a peur.
Elle se sent petite, toute petite,
comme la fois où elle roulait en montagne
en jeep de guerre
avec son grand-père
qui conduisait en la portant sur ses épaules
tandis qu’ils longeaient les précipices.
Je veux descendre, criait-elle.
Apprends à ne pas avoir peur, répondait-il.
il ne pourrait pas la rattraper, se disait-elle
Elle tomberait tout en bas du précipice.
Mort.
L’artiste a-t-il eu peur de ces monstres bleus ?
A- t’il dessiné sa peur, son cauchemar ?
Les a-t-il rencontrés lorsque, les yeux exorbités par la faim,
il mendiait dans les rues de Papeete
une misérable petite pièce de cent francs,
que personne ne voulait lui donner,
ou, lorsque désespéré, il peignait sur du carton
ramassé au fond des poubelles
juste au-dessous des aliments jetés
par ceux qui mangent sans faim ?
Furent-ils ceux qui envahissent ces nuits
où l’on rêve de poisson à la crème
et de frites ?
Et comme la petite marchande, on craque
la dernière allumette pour fumer
son dernier taho, son dernier joint
Le dernier mégot,
Le dernier rêve
La flamme s’est éteinte, il reste
les êtres bleus aux bouches
et aux yeux trop grands
grimaçant devant sa face.
Mort.
Tu as peur de la mort ?
demande l’artiste à la chemise trop grande
et fripée.
Non, répond-elle en faisant un geste dans l’air
de sa main à la couronne rouge
Mais je préfère ne pas être là
quand elle arrivera.
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Les amants de la mer bleue
La chambre des amants
Dehors la nuit est bleue
Elle sourit à l'amant
Elle se blottit contre lui
Il la serre dans ses bras
Elle se tait, elle ne pleure pas
Elle a froid parce que la nuit est bleue
La douleur de l’amant est terrible
Il parle tout seul
Il ne lui parle pas,
Il parle de sa douleur
Il dit : ‘la mer est si bleue’
La femme caresse le corps de l’amant
Elle pense à la mer bleue
Et elle pleure
Alors l’amant se laisse faire par la femme
Et il chante pour elle
Il chante le chant de la mer bleue
La chambre des amants
Dehors la nuit est bleue
Elle sourit à l'amant
Elle se blottit contre lui
Il la serre dans ses bras
Elle se tait, elle ne pleure pas
Elle a froid parce que la nuit est bleue
La douleur de l’amant est terrible
Il parle tout seul
Il ne lui parle pas,
Il parle de sa douleur
Il dit : ‘la mer est si bleue’
La femme caresse le corps de l’amant
Elle pense à la mer bleue
Et elle pleure
Alors l’amant se laisse faire par la femme
Et il chante pour elle
Il chante le chant de la mer bleue
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A l'évier
J'étais à l'évier. Je préparais une salade.
Je sentais son regard,
Il était debout, derrière moi.
Je ne disais rien.
Il s'est approché, puis s'est éloigné en me tournant le dos.
Il s'est arrêté à quelques pas.
« Je sais maintenant pourquoi certaines femmes restent belles », a-t'il dit,
« c'est parce qu'elles sont belles à l'intérieur »
J'étais à l'évier. Je préparais une salade.
Je ne disais rien.
Il s'est approché, puis s'est éloigné en me tournant le dos.
Il s'est arrêté à quelques pas.
« Je sais maintenant pourquoi certaines femmes restent belles », a-t'il dit,
« c'est parce qu'elles sont belles à l'intérieur »
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I do not have any photo
this is nothing but a vision
or experience
a state
between lucidity
and slumber
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I do not have any photo
this is nothing but a vision
or experience
a state
between lucidity
and slumber
Midnight Poetry
she had a moonlit scarf
when she was sad
she'd wrap it around her hips
and dance her way to the stars
when she was sad
she'd wrap it around her hips
and dance her way to the stars
Blue or Black and white?
some days are so beautiful
clouds are smiling
but yet
I can't help...
messing up with it
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way up there
where she could see
here and there
the islands
shining
on her beloved moonlit Sea
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some days are so beautiful
clouds are smiling
but yet
I can't help...
messing up with it
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where she could see
here and there
the islands
shining
on her beloved moonlit Sea
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Le peùe des amants

la toile est de Miriama Bono
Le peùe des amants
Ils dorment peut-être
On ne sait pas
Ils sont sous le tifaifai
Il fait froid
Lorsqu'ils entrent dans le bonheur d'aimer
Il fait froid
Lorsqu'ils entrent dans la douleur d'aimer
L'amant ferme les yeux
Tout bas il lui dit je le veux
Elle répond je ne veux pas
que ça s'arrête
La lune est sur la natte
dessinée par des nuages affolés
Il la serre dans ses bras
Je veux te serrer contre moi
Tout le temps
Sa tête est contre sa poitrine
Elle entend les battements de son cœur
Maintenant elle sait
La mer est dans le cœur de l'amant
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Sur un thème que j'affectionne particulièrement, la mer, j'ai écrit
ce recueil de poèmes "Les amants et la mer"
Chaque poème est illustré par un des artistes avec lesquels je travaille: Tehina, Vashee et Hina Voisin
Commandez le livre : Sur Amazon
Tu es le cœur de mon âme
Les amants sont sur le lit.
Au bord de l'océan.
Peut-être qu'ils s'aiment,
on ne sait pas.
On entend la mer.
Ils sont enlacés
leurs cœurs serrés l'un contre l’autre
souffle contre souffle
lèvres contre lèvres.
Tu es le cœur de mon âme,
dit l'amant.
Je le sens battre
à l'intérieur de moi.
Mon cœur ne peut battre
que blotti contre le tien,
rythmé à ton cœur,
dit la femme,
tu es l'âme de mon coeur.
Commandez le livre : Sur Amazon
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la toile est de Miriama Bono
Le peùe des amants
Ils dorment peut-être
On ne sait pas
Ils sont sous le tifaifai
Il fait froid
Lorsqu'ils entrent dans le bonheur d'aimer
Il fait froid
Lorsqu'ils entrent dans la douleur d'aimer
L'amant ferme les yeux
Tout bas il lui dit je le veux
Elle répond je ne veux pas
que ça s'arrête
La lune est sur la natte
dessinée par des nuages affolés
Il la serre dans ses bras
Je veux te serrer contre moi
Tout le temps
Sa tête est contre sa poitrine
Elle entend les battements de son cœur
Maintenant elle sait
La mer est dans le cœur de l'amant
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Poésie de la spirale
A la porte de mon cœur elle chuchota:
Le secret est...
Ecrivain de la spirale
Au mouvement renouvelé de l’extérieur
Lorsque tu seras à Wendake*
Penses à moi
Ramasses pour moi une feuille d’érable
En vol
Des îles du vent
Aux forêts de l’orignal
Portée par les vents autochtones
Des peuples du Nord
J’ai vu deux fois le soleil se lever
J’ai ouvert la porte de la nuit
Et j’ai entendu le chant de la rivière.
Bercée par son rythme
Je me suis endormie
Couverte de fourrure et de peau de chevreuil
Chaleur douce
Senteurs mâles et fauves
Se mêlaient aux parfums de la forêt.
J’ai ouvert la porte du jour
En bas la rivière courrait entre les pierres
Puis il y avait le ciel immense
Tapissé de forêts d’érables
Rouges et d’or.
Je me suis assise sur la spirale
Et je l’ai laissée m’emporter où elle voulait
A la porte de mon cœur elle chuchota:
Le secret est dans la poésie
Sans elle nous aurions tous disparu.
Allume donc un foin d’odeur,
Me dit-elle encore.
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LE CHOEUR DE L'AUBE
ce poème est tiré du recueil
LES AMANTS ET LA MER
publié à Tahiti le jour de la St Valentin 2014
les poèmes sont illustrés par les artistes Hina Voisin, Tehina et Vashee
il est en vente sur Amazon et les autres plateformes
LE CHOEUR DE L'AUBE
Ils ont entendu le soleil se lever,
Le chœur de l'aube.
Allons sentir la terre
dit l'amant
Allons toucher le vent
dit la femme
Cette nuit
lorsque tu me regardais,
dit l'amant,
j'ai vu les yeux de ton âme.
Je ne vois que ton cœur,
et la mer tout autour de nous,
dit la femme,
tout le temps.
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La lumière des heures du jour
Le soleil brille dans les feuillages
Le vent joue avec la lumière
Avatea roa, l’heure écrase les fare*
Les ombres des palmes de cocotiers
Se ramassent en oursins chevelus
La nuit tombe
La croix du sud monte à l’horizon
Un nuage passe devant la lune
Et d’un seul coup l’île
Appareille dans le temps et dans la nuit
La lumière des heures du jour
Le soleil brille dans les feuillages
Le vent joue avec la lumière
Avatea roa, l’heure écrase les fare*
Les ombres des palmes de cocotiers
Se ramassent en oursins chevelus
La nuit tombe
La croix du sud monte à l’horizon
Un nuage passe devant la lune
Et d’un seul coup l’île
Appareille dans le temps et dans la nuit
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Le Peùe des Amants
toile de Miriama Bono, inspirée du poème "Le peùe des amants"
Ils dorment peut-être
On ne sait pas
Ils sont sous le tifaifai
Il fait froid
Lorsqu'ils entrent dans le bonheur d'aimer
Il fait froid
Lorsqu'ils entrent dans la douleur d'aimer
L'amant ferme les yeux
Tout bas il lui dit je le veux
Elle répond je ne veux pas
que ça s'arrête
La lune est sur la natte
dessinée par des nuages affolés
Il la serre dans ses bras
Je veux te serrer contre moi
Tout le temps
Sa tête est contre sa poitrine
Elle entend les battements de son cœur
Maintenant elle sait
La mer est dans le cœur de l'amant.
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Bain d'étoiles
Tout frémit dans la nuit qui borde le monde
Les bruissements viennent apaiser les âmes
Moment de clémence pour les mortels...
La croix du sud est là
Un objet volant la frôle,
puis disparaît dans le ciel
Le nord est derrière moi
La nuit est claire, étoilée,
L'invisible est visible
Je prends un bain d'étoiles...
La croix du sud s'est posée sur la pirogue de Io
Un sifflement a retenti du fond de la nuit
Gémissement long, esseulé et mystérieux
Tandis que s'éveillait la voix puissante de l'océan
L'univers parle
Et personne ne l'écoute...
Moment de pur bonheur et de poésie
Avec ces morceaux d'étoiles au bout de mes doigts,
Je me suis sentie près de vous
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