mardi 29 septembre 2015

La 4ème fillle

Ce conte m'a été inspirée par une vraie histoire,
celle d'une amie qui était la quatrième fille de ses parents.

C'est le 5ème tome de la série des "Contes imaginaires de Tahiti"
il à été illustré par mon amie Maire Bodereau.

Ecrit dans le contexte culturel polynésien, il incitera peut-être le jeune lecteur à ne garder que le meilleur de certaines traditions, permettant ainsi de privilégier les valeurs de  l'amitié et l'amour.

Voici une petite vidéo de présentation.

Vous trouverez ce livre en librairie à Tahiti et en Polynésie
et sur Amazon au lien suivant:

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dimanche 27 septembre 2015

Vai ou La Rivière au Ciel Sans Nuages


Vai ou La Rivière au Ciel Sans Nuages





C'était mon premier livre:
Vai ou la rivière au ciel sans nuages
publié en 1990



Pendant  l'écriture de ce premier ouvrage littéraire, j'ai été soutenue et encouragée par trois amis .




Jean-Marie Dallet écrivain et auteur de plusieurs livres en France, tels que Waterman Bleu Noir, Je Gauguin, Dieudonné Soleil, De pareils tigres et bien d'autres

auteur du 4 de page de Vai ou la rivière au ciel sans nuages

Henri Hiro, leader la renaissance culturelle Ma'ohi . Initiateur du mouvement antinucléaire et fervent activiste du mouvement indépendantiste, c'est un homme qui marqua le pays de diverses façons et y laisse trace encore aujourd'hui des années après sa mort



auteur de la préface de Vai ou la rivière au ciel sans nuages

Tea Hirshon, membre fondatrice du parti indépendantiste, le Tavini Huiraatira, et férue de culture ma'ohi
co-éditeur de la 1ere édition de Vai

Vai ou La Rivière au Ciel sans Nuages a été étudié dans les Lycées les plus prestigieux de Nouvelle-Zélande, les Universités des Etats-Unis où il a été au programme du master de langues de l'Université de Hawaii.

Il a été réédité en 2013

il est en vente sur Amazon et autres ventes via internet

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samedi 26 septembre 2015

Le départ vers les Iles Tuamotu et Mangareva


Avec le Nukuhau



Nous partons sous le Toriri, la bruine, symbole cher au cœur des Mao'hi...

C'est samedi. C'est le grand jour du départ. Il est presque dix-sept heures lorsque j'arrive sur les quais de Motu Uta. Il n'y a que quelques voitures. Il pleut et personne n'est dehors. Le quai est propre. Tout est en ordre. Tout est calme.

Je regarde le NukuHau. Il est chargé. Mais tout est rangé impeccablement. Parmi les fûts de gas-oil empilés les uns sur les autres, les bonbonnes de gaz, les bouteilles d'eau et les containers, il y a cinq voitures et un cheval à livrer dans les îles. Et cela n'est que la partie visible. 


Je jette un coup d'œil sur l'itinéraire que je vais parcourir avec le navire. Il y a au programme une vingtaine d'îles à visiter. "Une île par jour" m'a dit Tutehau Martin, l'armateur. Je ne connais pas la plupart d'entre elles. Je connais certaines par leur nom, d'autres pas du tout. Leurs noms résonnent alors en moi de tout leur exotisme et mystère.

 Je suis accueillie par le lieutenant subrécargue Alani Likafia.

Nous partons sous le Toriri, la bruine, qui pour nous est symbole de bénédiction et d'acquiescement. C'est aussi signe que la pluie durera un moment.


La nuit tombe, Tahiti s'allume. Et, comme chaque fois que je quitte mon île par la mer, je la contemple jusqu'à ce qu'elle disparaisse.

Lorsque Tahiti s'est fondue dans la nuit, je me tourne vers l'horizon infini, vers la mer, vers l'Océan Pacifique pour lequel mon cœur bat si fort.

vendredi 25 septembre 2015

Alain Colas

Sa jambe était dans le plâtre, mais il faisait face








Un soir, nous sommes allés à la pêche aux langoustes à Manihi chez mon père. Alain Colas avait sa jambe dans le plâtre, mais il était avec nous sur le récif. Ce que j'ai ressenti ce soir la, c'est que Alain Colas défiait et faisait face à la mer... Un souvenir qui m'a marquée.

mercredi 23 septembre 2015

Poésie de la spirale

A la porte de mon cœur elle chuchota:
Le secret est... 


Ecrivain de la spirale
Au mouvement renouvelé de l’extérieur
Lorsque tu seras à Wendake*
Penses à moi
Ramasses pour moi une feuille d’érable
En vol
Des îles du vent
Aux forêts de l’orignal
Portée par les vents autochtones
Des peuples du Nord
J’ai vu deux fois le soleil se lever

J’ai ouvert la porte de la nuit
Et j’ai entendu le chant de la rivière.
Bercée par son rythme
Je me suis endormie
Couverte de fourrure et de peau de chevreuil
Chaleur douce
Senteurs mâles et fauves
Se mêlaient aux parfums de la forêt.

J’ai ouvert la porte du jour
En bas la rivière courrait entre les pierres
Puis il y avait le ciel immense
Tapissé de forêts d’érables
Rouges et d’or.

Je me suis assise sur la spirale
Et je l’ai laissée m’emporter où elle voulait
A la porte de mon cœur elle chuchota:
Le secret est dans la poésie
Sans elle nous aurions tous disparu.
Allume donc un foin d’odeur,


Me dit-elle encore.

Rai Chaze

mardi 22 septembre 2015

Écrivains autochtones francophones

La première rencontre des écrivains autochtones francophones s'est tenue au sein de la tribu Wendat en Septembre 2008.

CILAF

First international meeting of french speaking autochtone writers. took place among the Wendat tribe in september 2008.


Chapiteau littéraire sur la place de Wendake


C'est aujourd'hui un anniversaire, un souvenir heureux, un acte important que nous aimerions pouvoir renouveler.
c'était l'automne, la forêt d'érables était dorée

et au milieu coulait Kabir Kouba, rivière mystique de Wendake 

Les autochtones francophones n'étaient pas tous présents, hélas, car c'était une première pour la nation de Wendake qui rassemblait ainsi les amérindiens du Canada, les berbères d'Algérie, les amazighs du Maroc, les kanaks de Kanaky (Nouvelle-Calédonie) et les maohi de Polynésie Française
Je m'y suis rendue avec Jean-Marc Pambrun et Flora Devatine

Jean-Marc Pambrun, écrivain maohi

je suis debout près de, à ma droite une conteuse amérindienne, à ma gauche Shanipiap, conteuse, écrivain et activiste qui a sa propre émission télévisée. A droite, en rouge et de longs cheveux noirs, Nadia Chafik, écrivain amazigh du Maroc



Maya et Shanipiap, écrivains amérindiens

Rita Mestokosho, poète amérindien de la nation Innu

moments d'émotions intenses, de grands bonheurs, naissance d'amitiés fortes, nous avions en commun les mêmes blessures et des rêves identiques...

lundi 21 septembre 2015

Faafaite

Sur la pirogue Faafaite


en juin 2014


nous naviguions de Tahiti à Rangiroa, à la rencontre des pirogues Hokuleà et Hikiana qui arrivaient de Hawaii 


j'ai photographié Danee Hazama
notre photographe officiel




samedi 19 septembre 2015

Escale à Raroia...

Le Kontiki, Raroia et ma famille


fleur de Raroia

je suis arrivee à Raroia par le Nukuhau dans l'après-midi





Kontiki

c'est là que se sont échoués, il y a longtemps, le Kontiki, son équipage, Bengt Danielson et Thor Heyerdall, amis de mon grand-père Kalle Svenson et de ma famille.



ma famille sur le Kontiki

c'est là aussi, au matin de mon arrivée, que j'ai appris le décès de mon oncle Kalle Svenson (fils), dernier de la fratie de ma mère qui soit encore vivant jusques là... (en bas, à droite)

Exposition Tahiti Nui Explorers

Ne manquez pas l'exposition des Tahiti Nui Explorers qui se tiendra du 24 Juillet au 18 Octobre 2015 au Musée de Tahiti et des îles - Te Fare Manaha.

Page Facebook pour plus de renseignements

Dossier de presse pour la présentation de l'exposition





















vendredi 18 septembre 2015

Recette de la tarte tatin à la Papaye (façon Nukuhau)

La tarte Tatin à la papaye
à servir accompagnée de lait de coco
ou de glace au coco
recette de Moana Picard

Pour dix personnes



Chef de cuisine à bord du Nukuhau

2 grandes papayes pas trop mures

les peler
les vider de leurs graines

découper en gros morceaux


sur le feu, une poêle
y mettre du sucre blanc
5 grosses cuillères de beurre Anchor
faire revenir
remuer




y ajouter les papayes avant que le caramel ne soit trop sombre
si la papaye est verte, l'ajouter plus tôt
faire revenir
faire saisir un côté de la papaye
puis retourner chaque morceau délicatement

si possible ajouter vanille et cannelle

la papaye verte est prête lorsqu'elle est passée à la couleur orange





verser les morceaux de papaye dans le plat à tarte
arranger les morceaux
recouvrir de pâte feuilletée
rouler la pâte qui déborde
puis l'enfoncer sur le côté de façon à ce que la tarte retienne la papaye lorsqu'elle sera retournée

mettre au four
200 degrés
lorsque la pâte est gonflée et dorée



la tarte est prête...

mercredi 16 septembre 2015

Le gardien d'étoile

Le gardien d'étoile

Nous voguons vers l'atoll de Anaa . Ce sera notre première escale. Nous l'atteindrons demain. Mon clan maternel est de cette île. C'est la tribu des Parata, anciennement appelée Putahi.
Hoa (passage au sein du récif)
 à la sortie du village de Anaa

Je viens de prendre mon café au mess des marins. Je sors prendre l'air sur le pont. Deux jeunes gens bavardent en regardant la mer. L'un parle et l'autre, le plus jeune, écoute.
Celui qui parle ressemble à ce que j'imagine être un Parata ou Putahi. Un corps sec, aux muscles longs, très brun. Les cheveux longs et frisés sont noués sur la nuque. Les yeux sont noirs, le regard est vif et malicieux.
Il me regarde et la conversation est lancée.

C'est un être plein de poésie, de contes et de magie. Il me raconte qu'il possède une météorite, un « morceau d'étoile » dit-il  « en forme de goutte d'eau ». Son père l'aurait découverte il y a très longtemps entre les racines d'un cocotier. Il l'aurait recueillie puis cachée des regards rapaces.
Il aurait ensuite confectionné un collier de coquillages-étoile destiné à celui de ses enfants qui deviendrait le gardien de cette fraction d'étoile.

Je ne peux m'empêcher d'imaginer mon nouvel ami tenant la goutte d'étoile à peine plus grande que ses deux mains réunies, le cou paré du collier de coquillages-étoile, les yeux levés vers le firmament, par une nuit où la lune n'est qu'un filet doré suspendu entre les astres.

Plus que tout ce jeune Putahi aime les arcs-en-ciel qui viennent la nuit enjamber l'atoll de leur blancheur. Il me raconte que certains de ces arcs-en-ciel font mouvoir les vents. Je le vois alors écarter ses bras en croix comme il le fait ces nuits là pour sentir les mouvements des vents dans l'air de Anaa. Et son visage se met à briller de bonheur.

Le lendemain, lorsque nous sommes arrivés à Anaa, le gardien d'étoile qui danse avec les vents des arcs-en-ciel de nuit vient me dire au-revoir. Nous nous souhaitons l'un à l'autre bonne route sur les chemins de la vie et de l'extraordinaire. Mais avant de me quitter, il sort son portable et me montre quelques photos. Ce sont des photos de la goutte d'étoile.


Elle existe donc vraiment...