samedi 26 septembre 2015

Le départ vers les Iles Tuamotu et Mangareva


Avec le Nukuhau



Nous partons sous le Toriri, la bruine, symbole cher au cœur des Mao'hi...

C'est samedi. C'est le grand jour du départ. Il est presque dix-sept heures lorsque j'arrive sur les quais de Motu Uta. Il n'y a que quelques voitures. Il pleut et personne n'est dehors. Le quai est propre. Tout est en ordre. Tout est calme.

Je regarde le NukuHau. Il est chargé. Mais tout est rangé impeccablement. Parmi les fûts de gas-oil empilés les uns sur les autres, les bonbonnes de gaz, les bouteilles d'eau et les containers, il y a cinq voitures et un cheval à livrer dans les îles. Et cela n'est que la partie visible. 


Je jette un coup d'œil sur l'itinéraire que je vais parcourir avec le navire. Il y a au programme une vingtaine d'îles à visiter. "Une île par jour" m'a dit Tutehau Martin, l'armateur. Je ne connais pas la plupart d'entre elles. Je connais certaines par leur nom, d'autres pas du tout. Leurs noms résonnent alors en moi de tout leur exotisme et mystère.

 Je suis accueillie par le lieutenant subrécargue Alani Likafia.

Nous partons sous le Toriri, la bruine, qui pour nous est symbole de bénédiction et d'acquiescement. C'est aussi signe que la pluie durera un moment.


La nuit tombe, Tahiti s'allume. Et, comme chaque fois que je quitte mon île par la mer, je la contemple jusqu'à ce qu'elle disparaisse.

Lorsque Tahiti s'est fondue dans la nuit, je me tourne vers l'horizon infini, vers la mer, vers l'Océan Pacifique pour lequel mon cœur bat si fort.

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