Le départ
Samedi soir. C'est le grand jour du départ.
Il est presque dix-sept heures lorsque j'arrive à Motu Uta. Sur les quais il n'y a que quelques voitures. Il pleut et personne n'est dehors. Le quai est propre. Tout est calme.
Je regarde le Nuku Hau. Il est chargé. Mais tout est rangé impeccablement.
Parmi les fûts de gas-oil empilés les uns sur les autres, les bonbonnes de gaz, les bouteilles d'eau et les containers, il y a cinq voitures à livrer dans les îles.
Je jette un coup d'œil sur l'itinéraire que je vais faire avec le navire.
Il y a au programme une vingtaine d'îles à visiter. "Une île par jour" m'a dit l'armateur.
Je ne connais pas la plupart d'entre elles. Je connais certaines par leur nom, d'autres pas du tout.
Leurs noms résonnent alors en moi de tout leur exotisme et mystère.
Je suis accueillie par le lieutenant subrécargue Alani Likefia.
Nous partons sous la bruine, le Toriri qui en Polynésie est symbole de bénédiction.
La nuit tombe, Tahiti s'allume.
Et, comme chaque fois que je m'éloigne de mon île par la mer, je la contemple jusqu'à ce qu'elle disparaisse.
Lorsque Tahiti s'est fondue dans la nuit, je me tourne vers l'horizon infini, vers la mer, l'océan Pacifique pour lequel mon cœur bat si fort.
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